Agnès Doro

Agnès Doro

Naissance des Éxuvies

Une éxuvie, c’est la peau que laisse derrière elle une mue. C’est un reste fragile, témoin du passage d’un être, d’un état à un autre. J’aime cette image : elle dit à la fois l’abandon et la trace, le détachement et la mémoire. Elle évoque une transformation accomplie, mais dont il reste une empreinte sensible, fantomatique ou tangible.

Reprendre le fil

Dans mon dernier billet du mois de juin, j’écrivais sur l’abstinence textile : ce temps forcé où mon poignet cassé m’interdisait presque tout geste. Avec le port de l’attelle, l’amplitude était réduite, le mouvement empêché. Cette immobilité brutale a d’abord…

Abstinence textile

Aujourd’hui, je suis tombée. poignet et cheville droites HS.  L’accident bête (comme ils le sont tous), l’inattention, la précipitation, l’enthousiasme et paf. Crêpe !  Œuf de poule sur le poignet, douleur. J’ai cru m’évanouir, je me suis allongée sur le…

Archipel de métamorphoses

Il y a des pays qui ne se visitent pas, ils se traversent.Ou plutôt, ils vous traversent. Le Japon a été pour moi un archipel — non pas seulement géographique, mais intime.Chaque lieu, une île. Chaque île, une mue. Je…

Ce qui mue m’émeut

Mue de Moebius

Depuis toujours, un mot me suit, sans faire de bruit : mue. Il revient dans mes gestes, mes matières, mes choix. C’est un mot simple, mais chargé. Il contient du changement, du sensible, de la perte. Il dit cette chose étrange qu’on…